Recruter un étudiant en alternance dans votre PME ou Start up : une bonne idée ?

Comme un bon nombre d'entreprises le savent, l'Etat propose une aide importante pouvant aller jusqu'à 8.000 euros pour les entreprises qui recrutent un jeune en alternance d'ici au 31 décembre 2021. Un véritable "effet d'aubaine" qui ne doit toutefois pas inciter les PME et les startups à s'engager à la légère.

 

Les PME au cœur du dispositif d'apprentissage

Selon une étude du Ministère du travail publiée en février de cette année, les PME représentent plus de 3/4 des contrats d'apprentissage signés en 2020. Cette même étude souligne d'ailleurs le succès du plan "1 jeune, 1 solution" qui permet aux entreprises de bénéficier d'une aide à l'embauche de jeunes en alternance allant jusqu'à 8.000 euros. En effet, "[...] plus de 500 000 contrats [ont été] signés en 2020, dont 495 000 dans le secteur privé. Un record historique.", souligne l'étude*.

 

 Une lourdeur administrative à prendre en considération

Tous les dirigeant.e.s de PME et de startups à qui j'en ai parlé ont partagé avec moi les difficultés qu'ils/elles ont pu rencontrer dans les démarches administratives accompagnant l'embauche d'un jeune en contrat d'apprentissage ou de professionnalisation. L'entreprise doit bien sûr déclarer son embauche auprès de l'URSSAF comme pour tout autre salarié, mais doit également passer les étapes de validation de son dossier auprès de son OPCO, l'Opérateur de COmpétences qui gère la formation des salariés et finance l'apprentissage. A chaque branche professionnelle correspond son OPCO, et la première étape sera donc d'identifier, si ce n'est déjà fait, de quel OPCO son entreprise dépend. Ensuite, il faut prévoir la trésorerie nécessaire pour pouvoir avancer les salaires car l'aide peut mettre un certain temps à arriver sur les comptes de la société. La route est donc longue entre le début du projet et son aboutissement !

 

Un coût qui n'est pas anodin

Embaucher un jeune encore étudiant, c'est non seulement s'engager à lui verser une rémunération (ça c'est la moindre des choses), et couvrir certains de ses coûts (notamment les frais de transport), mais c'est aussi contribuer à financer une partie de ses coûts de formation. Là encore, la transparence n'est pas de règle, puisqu'il faut connaître l'établissement dans lequel on pense recruter son alternant pour obtenir un code qui permettra de réaliser une simulation de financement de la formation par l'OPCO. Cela vous semble compliqué ? Ca l'est ! Il est donc difficile de calculer un budget prévisionnel.

 

Concernant la rémunération, celle-ci s'échelonne de 43% à 100% du SMIC en fonction de l'âge de l'alternant et de la durée de la période d'alternance, mais là aussi, il faut se renseigner car selon sa branche professionnelle, les planchers de rémunération peuvent être plus élevés que le minimum fixé par l'Etat.

  

 

Une collaboration à construire

Une fois que l'étudiant passe la porte de l'entreprise, l'aventure ne fait pourtant que commencer. De son côté, celui-ci attend d'être encadré et d'apprendre sur la fonction qu'il va exercer. Et c'est de la responsabilité de l'entreprise de contribuer à former la nouvelle recrue en alternance. Or il arrive parfois que des PME ou des startups intègrent des jeunes parce qu'elles ont besoin d'aide dans un domaine, mais que personne dans la structure ne maîtrise ce sujet. De surcroît, elles peuvent aussi sous-estimer le temps à lui accorder. 

 

C'est une situation que j'ai pu rencontrer plusieurs fois notamment en accompagnant des clients sur des missions marketing. Et c'est là que les difficultés peuvent commencer : l'entreprise attend du junior qu'il soit opérationnel rapidement alors que celui-ci est encore en phase d'apprentissage. L'une s'impatiente et l'autre se décourage.

 

Il est donc important que l'entreprise nomme un tuteur capable d'accompagner correctement le junior, et donc qui possède les savoirs nécessaires à son encadrement. Et il faut prévoir accorder du temps pour guider, expliquer et former. Alors la relation entre un jeune qui a envie de bien faire et de progresser, et son employeur, pourra s'épanouir.

 

Mais il existe une autre solution : faire appel à un professionnel en temps partagé pour piloter le jeune, le guider dans la mise en œuvre de ses missions et le faire monter en compétences. Flexter propose cet accompagnement sur mesure dans sa nouvelle offre Flex'tandem, à raison d'une demi-journée à une journée par semaine. Flexter propose également d'aider l'organisation à recruter son alternant. Ainsi le dirigeant gagne du temps, et fait "grandir" les ressources internes de son entreprise.

 

Audrey Varona-Stone

 

#apprentissage #alternance #accompagnement #tempspartagé

Écrire commentaire

Commentaires: 0